Du bac pro à l’ingénieur : quelles études pour travailler dans l’électronique ?

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Évoluer dans le secteur de l’électronique, c’est choisir une filière tournée vers l’innovation et la polyvalence. Que l’on souhaite débuter sur le terrain ou viser la conception de projets complexes, chaque étape de formation apporte sa richesse et ses spécificités. Nous allons explorer ensemble les cursus, des premiers diplômes au statut d’ingénieur, pour permettre à chacun de s’orienter en toute connaissance de cause et selon ses ambitions professionnelles, qu’il s’agisse de travailler sur les objets connectés ou de participer aux transitions énergétiques.

Panorama des métiers dans l’électronique

Aborder l’électronique ouvre l’accès à une diversité de professions : technicien, automaticien, ingénieur, chaque rôle contribue activement à la transformation des industries et des services. Les techniciens, véritables piliers de la mise en œuvre, interviennent sur la maintenance, la programmation et l’optimisation des systèmes automatisés dans des secteurs variés : industrie, santé, transports, télécommunications ou encore énergie. Leur expertise touche à la fois le matériel, les logiciels et les réseaux.

L’automaticien, quant à lui, orchestre les chaînes de production automatisées, garantissant un rendement optimal tout en anticipant les besoins évolutifs des usines connectées. L’ingénieur en électronique pilote des équipes, conçoit de nouveaux équipements ou pilote la recherche et développement. À chaque étape de formation correspondent des responsabilités et des environnements de travail différents : laboratoire de recherche, bureaux d’études, ateliers de production ou entreprises spécialisées dans les technologies de pointe.

Premiers pas : le bac pro pour entrer dans l’électronique

Le baccalauréat professionnel représente un sésame d’entrée accessible dès la 3ème, notamment à travers des spécialités telles que le bac pro MELEC (Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés) ou le bac pro CIEL (Cybersécurité, Informatique et Réseaux, Électronique). Au fil d’une formation de trois ans, les élèves acquièrent des compétences concrètes en installation, diagnostic, programmation et maintenance de systèmes électroniques ou électriques. L’enseignement privilégie l’alternance entre cours au lycée et périodes en entreprise, ce qui favorise une intégration rapide dans la vie active.

Nous observons que ces cursus permettent soit d’entrer directement sur le marché du travail pour occuper un poste de technicien, soit de poursuivre ses études vers un BTS. Choisir cette voie, c’est miser sur l’opérationnalité et la capacité à s’adapter à des problématiques techniques réelles, en lien avec la transformation numérique croissante de l’industrie.

Poursuivre après le bac : BTS, BUT et autres diplômes à bac+2/+3

La spécialisation se joue souvent au niveau bac+2/bac+3 : le BTS CIEL, par exemple, propose deux options : Informatique et réseaux, ou électronique et réseaux, permettant ainsi de personnaliser sa trajectoire selon ses affinités. Le BTS Électrotechnique confère une expertise sur les équipements électriques industriels et la transition énergétique, tandis que le BTS Microtechniques aborde la conception et la maintenance de dispositifs miniaturisés pour de nombreux domaines (santé, transports, environnements intelligents).

Le BUT Génie Électrique et Informatique Industrielle (GEII) se distingue par une approche transversale : en trois ans, les étudiants apprennent à concevoir, maintenir, automatiser et sécuriser des systèmes électroniques embarqués ou industriels. Pour affiner cette étape, comparons les filières les plus courantes :

FilièreDurée
(années)
Compétences cléMétiers accessibles
BTS CIEL2Cybersécurité, réseaux, programmation, électroniqueTechnicien réseaux, technicien systèmes embarqués
BTS Électrotechnique2Gestion et installation des équipements, maintenanceTechnicien électrotechnique, installateur
BTS Microtechniques2Miniaturisation, mécanique, électroniqueTechnicien microtechniques, opérateur systèmes miniaturisés
BUT GEII3Électronique industrielle, automatisme, énergieChargé de projet, technicien supérieur, chef d’équipe production
Licence Pro1 (après bac+2)Expertise pointue (systèmes embarqués, maintenance, réseaux…)Assistant ingénieur, responsable maintenance

Cette diversité de parcours accentue l’importance du choix selon vos projets professionnels : certains préféreront évoluer rapidement sur le terrain, d’autres viseront des postes à expertise technique plus poussée.

Vers l’expertise : licences générales et professionnelles en électronique

La licence générale, en particulier les mentions « Électronique, Énergie Électrique, Automatique » (EEEA), cible à la fois la maîtrise des fondamentaux et la professionnalisation. Le programme couvre la physique appliquée, l’analyse de signaux électroniques, la programmation, la modélisation et les bases des systèmes automatisés. Nous suggérons cette option à ceux qui souhaitent à la fois conserver une ouverture académique sur la recherche ou se préparer à une insertion professionnelle dans de nombreux secteurs clés : télécoms, énergie, environnement, santé, transports.

La licence professionnelle s’adresse davantage à ceux qui veulent affiner une compétence métier (ex. systèmes embarqués). La pluralité des modes de formation : initiale, alternance ou continue répond aux besoins de flexibilité, en particulier pour les adultes en reconversion ou les salariés en quête d’évolution. Selon notre expérience, une licence EEEA forme à la fois l’esprit d’analyse et l’opérationnalité, facilitant la poursuite vers l’école d’ingénieur ou l’obtention d’un poste d’encadrement technique.

La voie royale : écoles d’ingénieurs et masters spécialisés

Accéder au statut d’ingénieur demeure un objectif légitime pour bon nombre d’entre vous, soucieux d’acquérir une double compétence en gestion de projet et en innovation technologique. Selon l’établissement, l’entrée en école d’ingénieur s’effectue après prépa (CPGE), BTS, BUT ou licence. Le cycle préparatoire, souvent en deux ans, permet d’acquérir une solide culture scientifique ; il est possible de le réaliser après le bac ou en admission parallèle après un premier diplôme validé.

Le cursus ingénieur dure trois ans, rythmé par des modules spécialisés : électrotechnique, automatisation, informatique industrielle, objets connectés, cybersécurité, systèmes embarqués, recherche et développement. Les masters spécialisés – tels que ceux axés sur l’électronique ou l’automatique – représentent une alternative pour approfondir un domaine d’application précis : conception des réseaux intelligents, programmation pour l’Internet des objets, intelligence artificielle embarquée… Privilégier ce type de formation, c’est s’armer de compétences de pointe pour diriger des équipes ou piloter de grands programmes innovants.

Se spécialiser tout au long de sa carrière : formations complémentaires et continue

L’électronique est un secteur exigeant, où l’acquisition de nouveaux savoir-faire et la mise à jour des connaissances rythment l’évolution professionnelle. Qu’il s’agisse de l’apparition de nouvelles normes, de la démocratisation de l’intelligence artificielle ou du développement de composants toujours plus performants, la formation continue s’impose comme une évidence. Les professionnels peuvent ainsi suivre des modules courts, des certifications, ou se tourner vers des cursus ciblés sur un secteur (ex. automobile, santé connectée, cybersécurité).

À titre d’illustration, la Formation capteurs et composants électroniques permet de renforcer son expertise technique et de saisir de nouvelles opportunités professionnelles. Ce choix illustre l’intérêt, selon nous, d’entretenir une veille active : anticiper les évolutions du marché, élargir son spectre de compétences, se préparer aux transformations du métier.

Questions fréquentes sur l’orientation en électronique

De nombreux élèves et étudiants s’interrogent légitimement avant de s’engager dans cette filière. Voici une synthèse des questions les plus fréquentes, accompagnée de nos réponses pour éclairer votre réflexion :

  • Quels débouchés après des études en électronique ? Le secteur affiche une forte employabilité, avec des besoins croissants dans l’industrie, l’automobile, les réseaux, la cybersécurité ou encore les objets connectés.
  • Quelles matières privilégier ? Les sciences, et notamment les mathématiques, la physique et l’informatique, constituent les fondations de la réussite et favorisent l’acquisition de compétences analytiques et pratiques.
  • Peut-on envisager une carrière à l’international ? Oui, bon nombre d’entreprises recrutent à l’échelle mondiale, la maîtrise de l’anglais est un atout considérable pour évoluer et gérer des projets dans différents pays.
  • Le secteur est-il accessible à tous ? Absolument, les métiers de l’électronique sont ouverts aux filles comme aux garçons, chacun pouvant valoriser sa curiosité et sa capacité d’adaptation dans des environnements ouverts à la diversité.

Nous tirons de notre expérience que l’électronique représente bien plus qu’un secteur technique : il s’agit d’un levier d’innovation et d’une formidable passerelle vers une carrière riche de possibilités, tant sur le plan humain que technologique. S’engager dans cette voie, c’est rejoindre des équipes multidisciplinaires, contribuer à des réalisations innovantes et s’assurer une employabilité durable.