Le salaire d’un livreur Uber Eats est variable et dépend de plusieurs facteurs. En tant que travailleur indépendant payé à la tâche, ses revenus sont fonction du nombre de courses réalisées et des bonus éventuels. Voyons plus en détails les différents éléments qui composent la rémunération d’un coursier Uber Eats.
Table des matieres
Une rémunération variable
Contrairement à un salarié payé au mois, le salaire d’un livreur Uber Eats est versatile et non fixe. Il varie en fonction de différents critères comme le nombre de commandes livrées, les primes exceptionnelles, les pourboires des clients ou encore les périodes d’activité. Cette rémunération à la tâche implique une part d’aléatoire. Certains mois seront plus rentables que d’autres. Toutefois, plus le livreur est actif, plus il maximise ses chances de gains.
Le statut d’auto-entrepreneur du coursier lui confère une flexibilité dans l’organisation de son emploi du temps. Il n’a pas d’horaires imposés et travaille quand il le souhaite. Cette liberté se paie par une irrégularité des revenus. Le livreur doit faire preuve d’adaptabilité pour tirer son épingle du jeu. Optimiser ses horaires en fonction de la demande représente un vrai levier pour améliorer sa rémunération.
Les composantes du revenu
Le salaire d’un livreur Uber Eats se compose de plusieurs éléments:
- Le prix fixe par course qui rétribue le trajet entre le restaurant et le client
- Le prix variable en fonction des kilomètres parcourus
- Les bonus sous forme de primes (pluie, challenges…) octroyés ponctuellement par Uber Eats
- Les pourboires laissés par les clients satisfaits du service
Ces différentes composantes s’additionnent et constituent le revenu brut du coursier avant cotisations sociales. Le montant varie fortement selon le volume d’activité.
Les gains selon le temps travaillé
En moyenne, un livreur Uber Eats réalise entre 2 et 5 courses par heure selon le type de zone desservie. En se basant sur 3 livraisons par heure, le revenu horaire tourne autour de 15€ brut, soit environ 11,50€ net après cotisations sociales. Sur une journée de 7h travaillées, le coursier peut espérer gagner dans les 100€. Bien sûr, ce revenu moyen est à nuancer en fonction des périodes fastes ou creuses.
Les estimations mensuelles tournent autour de 1800€ bruts en travaillant à temps plein. Soit l’équivalent d’un salaire net d’environ 1400€. Là encore, cela reste une moyenne à relativiser selon l’activité réelle du livreur auto-entrepreneur.
L’influence de la ville
Le salaire d’un livreur Uber Eats varie également selon la ville où il exerce son activité. Les tarifs appliqués par la plateforme diffèrent entre Paris et la province. Dans la capitale, le paiement à la course et au kilomètre est plus avantageux.
À Paris, le coursier touche 2,85€ par course, 0,81€ du kilomètre et 1,90€ de prise en charge au restaurant. En province, la course est au même tarif mais le kilomètre est payé 0,76€.
Cet écart tarifaire fait que le salaire d’un livreur sera plus élevé à Paris qu’ailleurs en France à kilométrage égal. Uber Eats a toutefois mis en place des bonus sous forme de coefficients multiplicateurs permettant d’augmenter les revenus en province lors des pics d’activité.
Ancienne et nouvelle tarification
Depuis septembre 2019, Uber Eats a modifié sa tarification pour les nouveaux livreurs. Ce changement impacte positivement le salaire net en supprimant les frais de service prélevés avant.
Pour les anciens contrats, les courses étaient facturées 2,50€ avec 25% de frais de service. Sur la nouvelle tarification à 2,85€, ces frais disparaissent ce qui augmente le salaire net du coursier.
Cette évolution rend le travail plus rentable. Le livreur garde l’intégralité de son chiffre d’affaires sans ponction de commission. Un gain non négligeable boostant le salaire réellement perçu sur chaque course.
Les facteurs complémentaires
D’autres paramètres périphériques peuvent impacter le salaire du livreur Uber Eats. La météo joue un rôle non négligeable. Les primes de pluie octroyées les jours de mauvais temps représentent un bonus appréciable.
La période de l’année influe également sur l’activité et les revenus. Certaines saisons comme l’été ou les fêtes de fin d’année sont propices à davantage de commandes. Le nombre de livreurs connectés sur l’appli est aussi à prendre en compte pour espérer un salaire optimal.
Les charges en tant qu’auto-entrepreneur
En tant qu’auto-entrepreneur, le livreur Uber Eats doit s’acquitter des cotisations sociales sur son chiffre d’affaires réalisé. Le taux varie selon la première année d’activité grâce au dispositif ACRE. Compter un prélèvement moyen de 5,5% du CA HT pour la cotisation sécurité sociale.
Ces charges sociales sont à déduire du salaire brut perçu. Elles représentent un coût incompressible réduisant d’autant le salaire net du coursier à la fin du mois. Une comptabilité rigoureuse s’impose pour anticiper le montant de ces cotisations et maintenir un revenu viable.